Bio

Photographe, né en 1971 à Lausanne, en Suisse,

Jean-Luc Barmaverain vit et travaille dans cette même ville.

Il est actif dans les domaines de la photographie de presse et de la photographie d’art. Il est diplômé du Collège Marsan à Montréal et titulaire d’un certificat de photographe RP délivré par Impressum, anciennement la FSJ (Fédération suisse des journalistes).

Depuis 1999, il collabore avec de nombreux titres de la presse suisse et internationale, dont 24 Heures, L’Illustré, Terre et Nature, Le Matin Dimanche, L’Hebdo, Blick, Svenska Dagbladet, ainsi que Le Journal de Montréal et La Presse durant sa résidence au Canada (2004–2010). Il réalise également des commandes pour des institutions, des entreprises et des clients privés. Il travaille depuis plus de dix ans comme photographe pour la Fédération Romande des Consommateurs (FRC).

Parallèlement à ses activités éditoriales, il développe un travail personnel structuré en séries photographiques au long cours. Ses créations explorent le vivant et le paysage, en particulier dans le milieu forestier, en y intégrant une dimension autobiographique discrète. Il cherche ainsi à susciter, chez le spectateur, un écho intime et réflexif.

Ma démarche

Entre réel, contemplation et lien au vivant

Mon parcours s’est construit dans la presse, au fil de nombreuses années de reportages et de collaborations avec différents titres, en Suisse comme à l’étranger. Mon travail m’a amené à voyager, à vivre notamment au Québec, à observer le réel de près, à répondre à l’urgence.

Mais ici, dans cet espace dédié, c’est une autre voie que je propose : celle d’une recherche plus intime, affranchie de la commande, tournée vers la création.

Ce site présente ma démarche de photographe-auteur, un travail en mouvement, souvent structuré en séries, où j’explore un regard personnel, sensible, connecté au vivant. Rien n’y est figé. Cet espace évolue avec le temps, et vous êtes invités à y revenir, à suivre ce qui s’y tisse.

Ma pratique actuelle s’inscrit dans une photographie intuitive, organique, vibratoire. Je tente d’explorer les liens entre les paysages extériorisés que je traverse et mes états intérieurs. Je photographie arbres, forêts, fleurs, animaux… comme on photographie des présences. Ce ne sont pas des sujets, ce sont des rencontres. Mon approche défend une esthétique discrète, sensible, silencieuse – à rebours du spectaculaire.

Une beauté qui invite à ressentir plutôt qu’à comprendre.

Ce regard, je l’ancre dans les territoires proches. Mes images naissent dans des lieux simples, accessibles, souvent familiers. Ce sont des paysages de proximité, traversés au quotidien, dans les cantons de Suisse romande, où je vis. Je choisis de ne pas nommer précisément ces lieux. Non par secret, mais pour laisser à chacun la liberté de les imaginer, les reconnaître, de les traverser à son tour, de les redécouvrir au pas de sa propre porte. Ils ne relèvent pas de l’exotisme, mais d’un lien profond au connu, au vécu, à ce qui nous entoure. Je crois que la beauté n’est pas ailleurs : elle est présente, dans ce qui est juste là, à portée de regard.

J’aime penser mes photographies comme des autoportraits décentrés. Elles sont des tentatives de résonance avec le spectateur – non pour livrer un message, mais pour susciter une émotion, une sensation, une perception.

Aujourd’hui, je poursuis ce travail personnel dans une approche libre, guidée par l’errance, la lenteur et l’attention portée aux formes et détails du quotidien. Je m’attache à révéler ce qui, dans le banal ou l’inaperçu, recèle une présence. Chaque série s’inscrit dans une exploration du regard, sans artifice, ancrée dans le réel, mais ouverte à la perception. C’est une recherche continue, à la croisée du sensible et du visible, où l’image devient un espace d’expérience et de partage.