Quand l’oignon déballe tout.

 

Aujourd’hui, je vous propose un petit jeu, presque sous forme de rébus en quelques images à la suite.

Que peut-on bien fabriquer avec un carton rempli d’oignons ?

(Indice : ça ne se mange pas… du moins pas tout de suite 😋).

 

Je vous emmène en coulisse du numéro d’automne du magazine papier de la Fédération Romande des Consommateurs (FRC).

Pour cette Une, on voulait une image qui parle d’elle-même, qui accroche l’œil, et qui donne le ton de notre grand dossier sur… le suremballage.

 

Comment tout débute:

Tout commence par un échange rapide sur une application bien connue. Le graphiste m’envoie un petit croquis d’ébauche.

L’idée est précise, et lance le concept de base.

Pour la réalisation, j’ai souvent champ libre.

Matière première.

Se fournir d’une quantité suffisante de jolis spécimens dans le magasin le plus proche.

Du reste, qui saura deviner le poids total qui m’aura été nécessaire ?!?

Réponse un peu plus bas à la fin de ce post !

Transport.

Hop, on charge le tout et c’est parti pour le studio !

Mise en place.

Le gros du travail, mettre en place un fond de bulbes sphériques sur un sol plane et plusieurs couches pour l’effet de profondeur.

Bien entendu, il faudra que je place dessus les autres emballages sans que tout cela roule et s’écroule… Défi !

Mais, j’ai mes petits secrets pour que cela fonctionne au mieux.

Eclairer.

Phase cruciale de l’élaboration d’une photographie, la Lumière !

C’est sans oublier le cadre, la composition pour que le message soit des plus clair. Sans omettre le fait que l’image sera ensuite habillée du titre de la publication, du sujet et des différents modules graphiques.

Il me faut y penser et gérer ces espaces dès la prise de vue.

Et, non, Photoshop et consorts ne seront pas de la partie, car cela serait une perte de temps (et d’argent) que de “bricoler” derrière en retouches inutiles…

Cela fait “vieux jeu”, mais je suis de ceux qui ont été à l’école du plus juste dès la prise de vue, et je vous assure que ce savoir faire à encore beaucoup de valeur !

Editer et “développer”.

Le travail continue après la prise de vue, par le choix des images à retenir (éditer) et par leur développement numérique.

Je ne rentrerai pas dans les détails de ce processus ici, mais chaque fichier doit être calibré et ajusté sur son contraste, luminosité, température de couleur et accentuation.

Ensuite, ils seront envoyé au graphiste.

Montage de la Une par le travail du graphiste.

Le choix final lui appartient, car c’est la finalisation ultime pour que tous les éléments soient à leur bonne place (Titre, accroche, texte, photo, couleurs) et que la page soit des plus Graphique.

Et à la fin du processus, départ pour l’imprimerie !

Et à la fin, après une semaine environ d’attente, Tadaaa !!!

Voici le Numéro 161 de Septembre/Octobre 2025 fraîchement arrivé dans votre courrier prêt à délivrer la meilleure des informations sur la consommation.

Si vous voulez rejoindre la force de la FRC comme Abonné-e-s c’est par ici ! https://www.frc.ch/association/participer/devenir-membre

Comme je suis sympa, si vous voulez lire l’article condensé et dématérialisé c’est ici: https://www.frc.ch/ce-que-cache-le-suremballage mais cela serait dommage de vous priver des prochains numéros !

Et alors, la fameuse réponse à la question ?

Il m’a fallu près de 15 kilos d’oignons pour tapisser la surface de notre Une. Et encore… j’étais un peu juste. (Oui oui, j’ai la photo du ticket de caisse pour les sceptiques 🧾).

Une sacrée montagne de bulbes pour ce visuel ! Comme quoi, parfois, pour dénoncer et informer sur le suremballage, il faut en faire… tout un plat.

Jean-Luc Barmaverain

Jean-Luc Barmaverain

Né en 1971 à Lausanne, Suisse. Vit et travaille à Lausanne.

Jean-Luc Barmaverain est un photographe suisse actif dans les domaines de la photographie de presse et de la photographie d’art. Il est diplômé du Collège Marsan à Montréal et titulaire d’un certificat de photographe RP délivré par la Fédération suisse des journalistes.

Depuis 1999, il collabore avec de nombreux titres de la presse suisse et internationale, dont 24 Heures, L’Illustré, Le Matin, Femina, Blick, Svenska Dagbladet, ainsi que Le Journal de Montréal et La Presse durant sa résidence au Canada (2004–2010). Il réalise également des commandes pour des institutions, des entreprises et des clients privés. Il travaille depuis plus de dix ans comme photographe pour la Fédération romande des consommateurs (FRC).

Parallèlement à ses activités éditoriales, il développe un travail personnel structuré en séries photographiques au long cours. Ses créations explorent les relations entre l’humain, le vivant et le paysage, en particulier dans le milieu forestier, en y intégrant une dimension autobiographique discrète. Il cherche ainsi à susciter, chez le spectateur, un écho intime et réflexif.

https://www.jeanlucbarmaverain.com
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