Léman
Il n'est pas seulement paysage.
J’ai photographié notre lac comme on explore une surface vivante.
Fluide, dense, mouvant, réverbérant.
Parfois il absorbe la lumière, parfois il la projette —
comme un métal en fusion.
Le Léman attire.
Comme un aimant.
Un champ silencieux qui capte le regard et suspend le temps.
On croit y voir un reflet, on y rencontre un écho.
Les textures y sont multiples, imprévisibles.
Parfois lisses, presque abstraites.
Parfois granuleuses, griffées, comme une peau qui réagit à un courant.
Chaque image est une trace.
Une tentative de retenir ce qui ne cesse de passer.
Ce travail n’est pas une documentation.
C’est une dérive visuelle.
Photographier ce qui me traverse, à mesure que je le rencontre.